La sophro pour mieux vivre avec le stress

Vous avez l’impression que vous vivez à 200 à l’heure, que vous passez votre temps à courir entre vos obligations professionnelles (un travail prenant qui vous demande beaucoup de temps et d’énergie), vos obligations personnelles (amis, famille, conjoint, enfants, et autres), les temps de trajet entre vos différentes activités, le temps passé sur les écrans pour communiquer avec les uns et les autres et organiser tout ça, et le peu de temps libre qu’il vous reste et que vous essayez de rentabiliser au mieux, parce que dans le fond vous vous dites que c’est mauvais de ne rien faire.

Vous avez toujours fonctionné comme ça, et jusqu’à maintenant, ça ne vous avait pas vraiment posé de problème. Mais voilà, depuis quelques temps, vous vous sentez fatigué(e) de courir. Vous avez même l’impression que plus vous courez, plus le temps vous échappe, et plus vous en manquez. Votre cerveau est constamment en train de penser à la prochaine ligne de votre to-do-list qui semble éternellement s’allonger, de réfléchir à comment vous aller organiser ci ou planifier ça. Vous avez l’impression que vous ne faites plus jamais vraiment de pause.

Vous commencez à vous sentir débordé(e), de plus en plus tendu(e), vous avez mal partout (aïe ces cervicales et cette mâchoire crispée, aïe le bas du dos), vous dormez mal, vous avez du mal à digérer ce que vous mangez, vous vous sentez facilement agacé(e), irritable, à fleur de peau. Vous vous mettez en colère ou fondez en larmes pour un oui ou pour un non. Le moindre petit pépin du quotidien vous met dans tous vos états, parce que vous avez l’impression que vous n’avez pas le temps de gérer ça, en plus de tout le reste.

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Bref, vous êtes hyper stressé(e)

Tous les signaux d’alarme sont au rouge et la machine s’emballe. Que faire ?

 

D’abord, redéfinissons rapidement ce qu’est « être hyper stressé »

Le Dr Charly Cungi, psychiatre spécialiste de la question, explique deux notions très importantes, dans l’excellent livre Savoir gérer son stress en toutes circonstances (aux éditions Retz) :

- d’un côté, le stress en lui-même, soit « la réaction physiologique, émotionnelle, affective et psychologique d’un individu soumis à des stresseurs ».

- de l’autre, les stresseurs : « Les différents problèmes rencontrés par une personne au niveau professionnel, familial et social, comme la quantité d’informations à traiter par unité de temps, le nombre et l’importance des décisions à prendre, la charge professionnelle, les décalages entre le travail prescrit et le travail réel, l’inadéquation entre le type de travail [ou plus généralement, le style de vie] et les désirs d’une personne, les différents changements de la vie [au sens très large], les difficultés relationnelles, une maladie », ou tout autre petit ou grand problème, rencontré au quotidien ou de manière plus ponctuelle.

Ces deux notions mettent en évidence une différence entre des facteurs externes et plus ou moins objectifs (les stresseurs), et notre réaction interne et subjective à ces stresseurs (le stress). Être « hyper stressé », c’est donc réagir fortement (physiquement, psychologiquement et émotionnellement) à la présence de stresseurs dans notre vie. Cette réaction est normale et ancrée dans le cerveau humain depuis des millénaires : c’est elle qui permet d’apporter une réponse adaptée à une situation inconnue et/ou dangereuse (le fameux « attaquer ou fuir », « fight or flight » en anglais). Elle n’est problématique que si elle devient chronique, auquel cas notre corps et notre esprit fonctionnent en quasi-permanence en sur-régime.

Il y a quelque chose de très intéressant là-dedans, c’est qu’il n’existe pas de proportionnalité directe entre les stresseurs et le niveau de stress. Exemple : une personne A peut être soumise à de nombreux stresseurs et se sentir relativement peu stressée, alors qu’une personne B soumise aux mêmes stresseurs se sentirait complètement sur les nerfs. Voire, la même personne A, ou la même personne B, prises à un autre moment de leur vie, dans un autre contexte, pourraient réagir complètement différemment (avec des niveaux de stress très différents) aux mêmes stresseurs.

Tout ça parce que la perception que nous avons de ces stresseurs varie en fonction de nombreux paramètres, parce que oui, la psychologie humaine, si c’était aussi carré que les maths, ça fait longtemps qu’on aurait trouvé un théorème qui rend tout le monde heureux !

BREF, s’il est difficile d’imaginer une vie sans stresseurs (je ne vous apprends rien en vous disant que dans la vie, on a des problèmes, c’est normal, et quelque part c’est ce qui nous pousse à nous adapter et à évoluer) ; la bonne nouvelle, c’est que vous pouvez apprendre à modifier la manière dont vous réagissez à ces stresseurs, et c’est ça qu’on appelle « réduire le stress » ou « mieux vivre avec le stress ». De cette façon, les stresseurs sont toujours là, mais leur impact sur votre vie quotidienne diminue, et votre moral, votre état de santé et de bien-être au sens large peuvent s’améliorer considérablement !

Et là vous me direz : super, mais on fait comment ?

Eh bien, la deuxième bonne nouvelle, c’est qu’il y a PLEIN d’outils pour apprendre à mieux vivre avec le stress et les stresseurs, et donc agir avant que la machine n’entre en surchauffe. L’un d’eux, c’est la sophrologie.

 

En quoi la sophrologie peut nous aider à mieux gérer le stress ?

Premièrement, parce que pratiquer la sophrologie, c’est s’autoriser à prendre une pause. Une vraie. Où on s’assied, on respire, et on prend un temps pour soi.

Deuxièmement, parce que la sophrologie repose en grande partie sur la pratique de la pleine conscience : c’est-à-dire ramener son attention sur l’instant présent et sur son corps. Ce faisant, on permet au cerveau de se concentrer sur du concret, et, l’espace d’un instant (ou plus) de ne pas réfléchir à la liste de choses en retard qu’il nous reste à faire au boulot, aux coups de fil à passer, à ce qu’on va manger ce soir parce que le frigo est vide, aux paperasses qu’on n’a toujours pas eu le temps de terminer, à la dernière dispute avec sa moitié, au sens de la vie, de l’univers, et plus si affinités, et à toutes autres choses qui nous occupent habituellement l’esprit.

Avec la sophrologie, on apprend à se détendre physiquement (en passant en revue toutes les zones de son corps, une par une, puis en réalisant de petits mouvements doux), et à mieux identifier les réactions de notre corps au stress (et, à l’inverse, ce qu’il se passe quand le corps se relâche). On prend aussi le temps de ressentir nos émotions, les pensées qui y sont associées.

Le but de tout ça ?

Mieux nous comprendre nous-mêmes, prendre conscience de ce qui nous rend si stressé(e), pour, petit à petit, changer et se sentir plus apaisé(e).

 

Alors, vous essayez ?

 

Si vous n’êtes pas encore tout à fait convaincu(e), voici quelques idées reçues, dans lesquelles vous vous reconnaîtrez peut-être, sur lesquelles je vous partage mon avis :

 

Idée reçue #1 « Je suis un(e) personne cartésienne et rationnelle, la sophrologie, ce n’est pas assez pragmatique pour moi »

La sophrologie n’est certes pas encore une profession réglementée, il y a donc autant d’approches différentes que de praticiens, qui sont assez libres dans leur exercice.

La chambre syndicale de la sophrologie a néanmoins mis en place un code de déontologie (disponible ici), qui garantit le sérieux de tous les sophrologues qui y adhèrent.

A mes yeux, le principe de la sophrologie repose sur quelque chose de très concret : la respiration et le corps ! L’idée, c’est d’apprendre à concentrer l’esprit sur le corps, ce qui naturellement, nous fait descendre dans un état d’apaisement (proche de celui dans lequel nous sommes juste avant de nous endormir ou dans les premières secondes après le réveil). Puis, grâce à cela, on apprend à reconnaître et mieux comprendre nos états d’esprit, nos émotions, et les réactions du corps qui y sont liées. Or, mieux comprendre, c’est la base pour pouvoir changer les réactions et les façons de faire qui nous empêchent de vivre pleinement épanouis et moins stressés. Plutôt concret comme programme, non ?

 

Idée reçue #2 – « Moi je me détends en faisant du sport, j’ai besoin de bouger, la sophrologie, c’est pas pour moi »

Je suis la première à me défouler en allant nager, faire du surf, courir, bouger, prendre un grand bol d’air pur.

MAIS cela ne veut pas dire qu’il n’est pas aussi HYPER important de savoir s’arrêter, se poser, faire une pause, respirer, et juste être, sans rien faire.

Le sport, tout le monde est d’accord pour le dire, est un formidable anti-stress. Sauf que, comment on fait si un jour, pour une raison ou pour une autre, on ne peut pas faire de sport ? Par exemple, on se blesse ou on tombe malade, on est dans une période chargée avec moins de temps libre, ou autres. Dans ces cas-là, il est ô combien important de savoir se décharger l’esprit autrement ! En plus, les deux pratiques se complètent très bien : la sophrologie permet d’être plus pleinement présent quand on pratique son sport, plus concentré, et donc potentiellement plus performant, ou tout du moins, d’en profiter encore plus ! Pratiquée avant ou après une séance de sport, elle vous aide à vous préparer mentalement, ou à vous apaiser encore plus profondément. Pas mal, non ?

 

Idée reçue #3 – « Pratiquer la sophrologie régulièrement ? J’ai pas le temps ! »

Oui, la sophro, c’est comme toutes les bonnes choses, ça prend un peu de votre temps si précieux. Idéalement, il faudrait pouvoir pratiquer un peu tous les jours ou au moins tous les deux jours. La régularité est plus importante que la durée que vous y consacrez : quelques dizaines de minutes par jour, c’est mieux qu’une heure par ci par là.

Est-ce vraiment infaisable de trouver cette dizaine de minutes par jour à consacrer à vous-même ? Ça vaut le coup de vous poser cette question et de vous demander pourquoi. Rien que ça, c’est déjà un énooooooorme pas en avant dans la gestion du stress ! L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il y a plein de petites astuces pour pratiquer sans devoir y consacrer beaucoup de temps. La sophrologie se base avant tout sur l’exercice de la pleine conscience, donc pratiquer, c’est aussi faire l’effort, aussi souvent que possible, d’être vraiment concentré sur nos activités du quotidien, de ramener notre esprit dans nos gestes les plus simples : respirer, boire un verre d’eau, se brosser les dents, manger, et tout ce que vous faites tous les jours sans y prêter attention ! Pas le temps, vous êtes sûrs ?

 

Idée reçue #4 – « J’irai voir un(e) sophrologue quand je serai vraiment à deux doigts du burn-out, pour l’instant, je fais aller »

Ce n’est pas vraiment une idée reçue, c’est plutôt une sorte d’habitude : on cherche à se guérir quand ça ne va pas, au lieu de prévenir. Pourtant, vous savez sûrement que le stress agit comme une bombe à retardement.

Hans Selye, l’un des premiers médecins à s’être penché sur le stress, décrit trois phases : 1- l’alarme, 2- la résistance, 3- l’épuisement. L’alarme, c’est quand votre corps vous dit : “ATTENTION, ÇA VA CHAUFFER”, et qu’il se prépare donc à attaquer ou fuir (vous avez entendu parler du système nerveux sympathique ? C’est là qu’il se met en branle à grands coups d’adrénaline et de cortisol, d’accélération du rythme cardiaque, etc etc.). La résistance, c’est quand vous savez que ce n’est pas une bonne idée, mais que vous continuez de vous bagarrer contre cette adversité tenace, parce que l’un de vous deux est de trop dans cette ville, cowboy… Vous fonctionnez toujours en plus que sur-régime et vous ne vous en rendez même plus compte, c’est devenu habituel. Et sans vous en rendre compte non plus, vous foncez tout droit vers l’épuisement. Et là, c’est un point pour l’adversité, zéro pointé pour vous : vous vous écroulez, de fatigue, de lassitude, de désespoir parfois.

BREF, n’attendez pas la troisième phase pour faire quelque chose, vous méritez bien mieux que ça. Si vous vous rendez compte que vous traversez une période difficile, ou si vous savez que, de façon un peu générale, vous avez du mal à gérer ces périodes là, faites-vous aider ! Le bon réflexe : en parler à un(e) médecin ou un(e) psychologue, et en complément, vous faire accompagner en sophrologie.

 

Idée reçue #5 - « Moi je suis un(e) stressé(e) de nature, j’ai toujours été comme ça et ça ne changera pas »

Notre cerveau est une machine aussi fascinante que complexe, dont même les scientifiques peinent encore à percer tous les secrets. Mais on en sait aujourd’hui suffisamment pour affirmer que nous disposons d’une fonction qui s’appelle la neuroplasticité. Sans rentrer dans le détail (plus d’infos ici si ça vous intéresse), nos neurones ont la capacité de se modifier et de se remodeler tout au long de notre vie. En conséquence, à tous les âges, nous sommes capables d’apprendre de nouveaux comportements.

Donc, réagir moins fortement au stress, ça s’apprend ! Bien sûr, il faut en avoir envie, essayer, se faire aider si on en ressent le besoin. Reconnaître sa vulnérabilité et ses faiblesses, c’est déjà un premier pas. S’embarquer dans l’aventure de travailler dessus, c’est extrêmement courageux. Et promis, tout ce que vous découvrirez sur vous-même et vos ressources insoupçonnées vaudra largement le détour !

 

On essaie ensemble ?

Si vous avez besoin d’en discuter, pour être sûr(e) que la sophrologie est adaptée à votre situation et pour faire plus ample connaissance ; vous pouvez réserver un premier échange découverte gratuit (visio - 30 minutes)

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